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Balle de match
30 janvier 2017

C’est une défaite certes, mais Nadal a enfin chassé tous ses doutes

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Défait ce dimanche par Roger Federer en 5 sets en finale de l’Open d’Australie, Rafael Nadal a manqué l’occasion d’ajouter un 15ème titre du Grand Chelem à son palmarès. Si la défaite et le scénario du match sont cruels à première vue (l’Espagnol avait un break d’avance en début de cinquième set), le Majorquin a surtout envoyé un message fort à ses détracteurs, qui l’avaient une fois de plus, enterrés un peu tôt. Et c’est tout le mérite de Rafa sur ce tournoi qui voit désormais (beaucoup) plus loin pour la suite de 2017.

 

Le physique et le mental sont de retour, le tennis tout autant

On avait quelques interrogations sur la capacité de Nadal à tenir sur la distance dans un tournoi du Grand Chelem. Cela implique à la fois tenir sur le plan physique, mais aussi sur le plan mental. La plus grosse lacune de l’Espagnol depuis deux ans qui l’empêchait de retrouver les sommets était, outre les blessures qui ont l’ont handicapé physiquement, d’ordre mental. Dans les moments clés sur les matchs importants, l’Ibérique avait tendance à céder avec une fébrilité dans la tête qu’on ne lui avait jamais connue. Ironique pour un joueur qui, à sa grande époque, s’appuyait sur un mental sans faille pour se débarrasser de ses adversaires. Aujourd’hui, c’est un atout qu’il a retrouvé et les résultats sont tout de suite significatifs. Mené 2 sets à 1 au troisième tour face à Zverev, l’Espagnol a fini par terrasser le jeune Allemand qui physiquement, a lâché. Quelques jours plus tard face à Milos Raonic en quarts de finale, Nadal s’en est sorti en 3 sets autoritaires en ayant sauvé six balles de set dans la deuxième manche. Enfin, face à Dimitrov en demi-finale, on se souvient des deux balles de break sauvées dans l’ultime set à 4/3 15/40 pour le Bulgare. L’Espagnol avait alors sorti le grand jeu et avait terminé magistralement face à un adversaire qui n’aura pas su se remettre de ses deux opportunités en or effacées par le Majorquin.

D’un point de vue purement tennistique, Nadal a impressionné tout simplement. Cela faisait bien longtemps que l’on ne l’avait pas vu à un tel niveau. Avec un coup droit retrouvé, un revers qui a fait très mal à ses adversaires et un jeu au filet efficace qui lui a très bien réussi dans ce tournoi, Nadal est enfin redevenu Nadal. Il ne lui a manqué qu’une seule marche pour frapper un énorme coup, la dernière et malheureusement pour lui la plus importante. Mais le Majorquin fait de nouveau peur et ça c’est une très bonne nouvelle, pour lui d’abord mais aussi pour le tennis mondial.

 

Objectif Roland Garros avec la Decima en ligne de mire

« Si j’arrive à jouer comme ça ici, je peux le faire aussi bien sur terre battue ». L’Open d’Australie perdu dans la dernière ligne droite, Rafael Nadal repart de Melbourne avec plein d’espoir pour la suite. Il n’a d’ailleurs pas semblé abattu quelques minutes après la balle de match quand il a reçu son trophée. Il a répondu à beaucoup de questions qui planaient au-dessus de lui dans ce tournoi. A 30 ans passés, le Majorquin va désormais pouvoir doucement se tourner vers son prochain gros objectif : la conquête d’une 10ème couronne à Roland Garros. Si beaucoup de monde y avait cru l’an dernier lorsqu’il revenait au top au meilleur des moments, il avait du précipitamment mettre fin à son rêve en déclarant forfait pour son 3ème tour Porte d’Auteuil en raison d’une blessure au poignet, la même blessure qui l’avait ensuite poussé à mettre un terme à sa saison prématurément.

Ce n’est un secret pour personne. Depuis une décennie, le nom de Nadal est associé à Roland Garros et Roland Garros est associé à Nadal. Au vu de l’histoire et du palmarès de l’Espagnol à Paris, le tournoi parisien laissera toujours une trace indélébile dans la carrière du Majorquin, tout comme Nadal a marqué Paris de son empreinte à jamais. Neuf fois vainqueur Porte d’Auteuil, il aura forcément à cœur de reconquérir une terre qui a toujours été la sienne mais qui depuis deux ans, a trouvé de nouveaux propriétaires, Djokovic et Wawrinka entre autres. Ce qui est sûr c’est que si l’Espagnol conserve le niveau phénoménal qu’il a retrouvé depuis le début de l’année, il y aura fort à parier que l’homme aux 14 titres du Grand Chelem jouera là encore les premiers rôles dans la conquête d’un nouveau sacre à Paris. 

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